On raconte qu’en 1525, le poète français Clément MAROT, connu pour ses mœurs très libres, fut emprisonné pour avoir mangé du lard en plein carême. Les historiens estiment que l’anecdote est fausse, toutefois si le poète a pu la raconter en la rendant crédible, c’est sans doute qu’à l’époque le carême était davantage pris au sérieux qu’aujourd’hui.

Mais prendre le carême au sérieux, qu’est-ce que cela signifie ? Cela signifie, être invité à nous retirer au désert, au moins intérieurement, pour y préparer sérieusement notre cœur au don de la Vie éternelle que Jésus veut nous faire dès aujourd’hui.
Pour ce faire, la prière, l’aumône et le jeûne restent des moyens éprouvés et bibliques qui peuvent nous y mener rapidement. La prière est le moyen par excellence parce qu’il est le plus direct. C’est celui qui nous unit à Dieu. Mais l’aumône et le jeûne, par leur matérialité et leur visibilité, nous invitent à vivre concrètement ce que nous avons compris et reçu de la part du Seigneur.

Soyons donc ingénieux afin de trouver, avec la grâce de Dieu, la manière de décliner ces trois moyens à notre tempérament. Nous savons tous, à force de confesser toujours les mêmes péchés, quelles sont les zones d’ombres de notre cœur à convertir.

Par ces petits efforts ciblés et adaptés à ce que nous sommes, ni trop durs ni trop indulgents, le carême est et sera l’occasion d’un petit nettoyage de printemps pour accueillir le RESSUSCITÉ.

BON CAREME A TOUS !!