Chers frères et sœurs,

J’espère que vous allez bien et que vous êtes Ressuscités avec le Christ.

Les pères Benoit et Olivier, notre diacre Jacques et moi-même sommes de tout cœur avec vous tous et sommes bien conscients des grâces et des grandes difficultés qu’entraînent ce confinement. Comme vous le savez déjà, nous sommes dans un contexte particulier et même historique, que personne n’a jamais vécu à l’échelle mondiale. En ce temps de Pâques (50 jours) où le Christ nous rappelle qu’il est bel et bien vivant,  je vous invite à persévérer dans la prière. Sans être un visionnaire, je pense que nous aurons bien besoin des consolations du Seigneur pour affronter le futur. Nous affronterons le futur non-pas seul, mais avec le Ressuscité ! Jésus nous l’a promis dans un message solennel : « je serai avec vous jusqu’à la fin du monde » ! Il ne nous a pas dit que le monde tournerait dans le bon sens, mais que « Lui» serait avec nous ! Avons-nous conscience de cela ?

Les disciples n’ont pas seulement proclamé le Seigneur ressuscité, mais ils ont affirmé au prix de leurs vies que le rencontrer, Lui, était encore d’actualité pour chacun et chacune d’entre nous ! La rencontre personnelle avec la Vie (le Christ) est possible! C’est cela que nous vous souhaitons en ce temps de Pâques ! Nous ne vous souhaitons pas seulement de croire qu’il est vivant, mais de vivre la rencontre personnelle avec Lui.

La question que nous vous invitons à vous poser est la suivante :

Avons-nous vraiment conscience que Jésus ne nous délaissera jamais ? Dieu dit dans l’Épître aux Hébreux : “Je ne te délaisserai pas ni ne t’abandonnerai” (Hébreux 13.5b).

Un ami (pas très bricoleur) me racontait cette petite histoire : un jour, me dit-il, quand j’étais enfant, j’ai voulu construire une table. Je l’ai rabotée, polie, mais finalement, elle était complètement ratée. De plus, j’avais gâché une belle planche de séquoia. Plus tard, mon père me dit : “Fiston, j’ai une autre planche dans la grange. Tu peux faire un deuxième essai et cette fois, je t’aiderai.” Il n’en fallut pas plus, me dit-il, pour me motiver et me rendre confiance. Et cette deuxième table fut une réussite.

Et bien, en ce temps Pascal, c’est ce que notre Père céleste veut nous dire : “Tu veux réussir ta vie… alors laisse-moi t’aider, laisse-moi te rencontrer personnellement et je ferai de toi un être vivant, vivifiant. Je ferai de toi un être bon, beau et bien construit. »

En ces moments, face à ce que nous vivons de beau (la Résurrection) et d’inquiétant ; il nous est important de nous rappeler que les impasses d’une vie, d’une société ou d’une épidémie n’empêcheront pas le Seigneur de nous guider et de nous faire grandir. En réalité, rien ne peut arrêter notre croissance dans l’Amour si nous restons attachés au Christ.

Dieu a ressuscité Jésus d’entre les morts, il est donc capable de gérer et d’entrer dans toutes nos joies et nos problèmes que nous voulons bien lui confier à temps et à contre temps. Dieu connait l’état du monde, il connait l’état de nos vies, de nos familles et il peut y mettre la puissance de la résurrection en œuvre pour nous.

Rappelons-nous les disciples qui pensaient que tout était fini après la mort atroce de Jésus. Les Apôtres semblaient être dans une impasse sans précédent? Ils étaient dans l’impasse, mais c’était sans compter sur la puissance de Dieu qui ressuscita le Christ définitivement le 3ème jour comme il l’avait annoncé.

Pour terminer, je vous invite à remercier le Seigneur d’être si proche de nous. Renouvelons notre confiance que « tout est possible » à celui qui a vaincu la mort. Dieu mènera ma vie à sa fécondité si j’accepte de me laisser aimer et de me laisser enseigner par lui et cela, peu importe les circonstances extérieures.

Pour terminer, je vous laisse ces deux commandements de Dieu qui résument toute la Bible. Le premier : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu (parce qu’il est vivant) de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit. C’est le plus grand des commandements ». Le second lui est semblable : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ».

Bon temps Pascal !

Père Cédric